MARIE MIRA

Bonjour Marie Mira, pouvez-vous vous présenter?

Je suis parisienne, j’alterne ma vie entre la ville et la nature. Un équilibre indispensable. C’est à Paris, que c’est forgé mon parcours artistique, la danse et la musique. J’ai enseigné la danse en tant que chorégraphe en contemporain, modern jazz et danses du monde. Egalement passionnée de musique, j’ai accompagné plusieurs groupes dans différents styles. J’ai une attirance particulière pour le dessin, que je pratiquais dans mes recherches chorégraphiques et musicales. Depuis, il est devenu une discipline à part entière.

Qu’est-ce qui dans votre vie vous relie à l’art?

De part mon éducation et mon activité professionnelle, je vis avec l’art depuis toujours. C’est un aboutissement devenu une passion, un art de vivre, de penser et d’être.  Quelques exemples concrets, lors d’une énième visite du château de Versailles, j’ai été subjuguée par la beauté visuelle et sensorielle du couché de soleil frappant sur la pierre, se déversant à l’horizon en traversant les magnifiques bassins du jardin royal. Et, lors de mes préparations scéniques, conceptions des costumes, maquillages, mises en scène, placement des danseurs dans l’espace etc … Tout était beau, ces esquisses préparatoires du show étaient aussi belles que le show en lui-même. Et je pouvais surprendre ma fille, Virginie Hucher, cachée derrière le rideau de la scène, les yeux ébahis, observant toute cette palette scénique, elle dessinait ce qu’elle ressentait en les contemplant. A ce moment-là, ma fille, Virginie pratiquait la danse à mes côtés (je l’ai initiée dès l'âge de ses deux ans), mais je ne savais pas encore qu’elle allait devenir une grande peintre. 

Quels sont les profils artistiques qui vous passionnent?

La personnalité et l’univers de l’artiste (ou d’une personne travaillant dans le domaine du beau) demandent une harmonie parfaite et juste entre ce qu’il est et ce qu’il crée. Ainsi lorsque j’aime une oeuvre d’art, j’aime l’artiste et son monde. Je suis sensible à la sélection des galeries comme, Semiose, Alzueta, et Lelong. En architecture d’intérieur, Emmanuelle Simon, Laura Gonzalez, Pierre Yovanovitch. En mode, Chanel, Valentino, Louise Misha. J’aime aussi les pièces vintages. En peinture, Bernard Buffet, Fabienne Verdier, Ana-Eva Bergmann. En musique, Lully, Joan Baez, Neil Young. En danse, Carolyn Carlson, Max Mattox, Maurice Béjart. 

Comment définiriez-vous le beau?

Le beau me saisit, me traverse et me remplit. Une émotion grandissante et éternelle qui ne s’explique pas. C’est de l’ordre de l’émotion, du sacré. Le beau est par définition, non-définissable.

Quelle collectionneuse d’oeuvre d’art êtes-vous?

Je suis une collectionneuse virtuelle, j’ai dans mon esprit et dans mon coeur toutes les oeuvres d’art qui me touchent et me saisissent. En revanche, je collectionne les antiquités car je suis passionnée d’Histoire, et certaines oeuvres d’art en peinture et en sculpture.

Comment avez-vous découvert l’artiste Virginie Hucher?

J’ai découvert Virginie Hucher en passant ma première échographie. 

Quel regard portez-vous sur son travail?

Un regard maternel, profond et admiratif. Son travail est le fruit de longues années d’études, d’expériences et de recherches qui n’est pas possible d’envisager sans être Virginie Hucher. Ce travail est sa vie. 

Trois mots qui définissent son univers?

Sacré, Sauvage, Sublime

Á quelle oeuvre de Virginie Hucher êtes-vous le plus sensible?

Je connais très bien son parcours, et j’ai pu apprécier son audacieuse capacité à explorer plastiquement tant la figuration que l’abstraction, en peinture comme en sculpture.  De ce fait, les deux se complètent et s’harmonisent, et j’aime particulièrement lorsqu’elle présente les deux univers ensemble, notamment lors de sa dernière exposition chez Virginie Lesage, à Paris.  Si je devais choisir une oeuvre, cela serait difficile. Je suis très sensible à l’oeuvre figurative “Les trois grâces” exposée récemment à New York, galerie Tappan.  En abstraction, j’aime le dialogue de formes organiques, notamment “La danse féconde”, forme la plus iconique, qui me fait penser au “baiser” de Brancusi . Une synergie de deux formes qui s’aiment.

Si vous aviez une question pour Virginie Hucher?

Tu es artiste, aurais-tu aimé faire autre chose?

Virginie Hucher: La réponse est dans la question.